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BIG MOVIES : CHRISTOPHER NOLAN EN 7 FILMS

Publié le par Hugo

BIG MOVIES : CHRISTOPHER NOLAN EN 7 FILMS

Si je vous ai réunis aujourd’hui, chers lecteurs de Hugo’s Journey, c’est parce que j’ai décidé de m’adresser aux néophytes en vous proposant de découvrir une des plus grandes figures du cinéma contemporain. Bien-sûr, si tu es déjà un expert, je ne t’apprendrai pas grand chose et ce sera l’occasion pour toi de savoir ce que j’ai pensé de certains films. Je vais donc te parler de Christopher Nolan, un réalisateur, producteur et auteur qui a su prouver tout au long de sa carrière qu’il était possible d’obtenir une œuvre qui soit aussi brillante visuellement que scénaristiquement. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’il s’est hissé à la 3ème place du classement de mes réalisateurs favoris, que voici :

Peter Jackson

 

David Fincher

 

Christopher Nolan

 

Steven Spielberg

 

Tim Burton

 

Comme je le disais, Christopher Nolan est un cinéaste qui ne fait JAMAIS les choses à moitié :
il va écrire, produire puis réaliser un film dans l’objectif d’obtenir un produit complet, qui va te retourner le cerveau tout en t’explosant les mirettes.

 

 

Je pense que sa plus grande fierté est de pouvoir contempler son œuvre et se dire « j’ai créé ceci de A à Z, mais quel BEAU GOSSE je suis ! »

 



Un peu à la manière de Peter Jackson, Nolan a une manière très spéciale d’aborder un projet : il s’embarque dans le tournage d’un film comme dans une vraie aventure. Il va alors s’entourer des meilleurs, faire des formations pour s’imprégner du sujet et voir les choses en TRÈS grand.

 

 

Comme tu l’as certainement remarqué avec Inception, il a une fâcheuse tendance à vouloir te violer le cerveau et te surprendre avec des rebondissements assez violents. C’est donc pour cela qu’il va prendre énormément de temps pour s’occuper du scénario, et pour le peaufiner jusqu'à ce qu’il soit sans faille. Cependant, le bougre n’est forcement pas seul dans sa quête de perfection : il est notamment TOUJOURS aidé par son génie de frère qui n’est autre que Jonathan Nolan, le créateur de la série Person of Interest.

 


Christopher Nolan, qui possède donc une recette qui fonctionne à chaque fois, est une vraie machine à succès. Il me semblait alors important de faire un dossier en regroupant les films clefs de sa filmographie, afin que tu comprennes la raison de leur réussite, mais aussi que tu saches ce que je pense de chacun d’entre eux. De plus, j’ai sélectionné les films qu’il a créé du début à la fin, c’est à dire qu’il a écrit, produit puis réalisé. Et comme par hasard, ce sont les meilleurs !

 

 

 

MEMENTO (2000)

 

 

Ce thriller psychologique n’est pas forcement l’exemple flagrant de l’efficacité de Nolan, mais reste son premier film personnel, et celui qui l’a fait connaître au grand public. Memento est le genre de film qui attire toute ton attention dès les premières phrases du résumé, tellement le concept est inédit. Franchement, je pense que ce n’est pas un hasard DU TOUT et que ce petit perfide de Nolan savait très bien qu’utiliser un synopsis surprenant et facile à modeler était LA solution pour se faire connaître du premier coup.

 



En ce qui concerne l’histoire, il y a de quoi être surpris : Leonard est un homme qui aime sa femme, et qui n’a pas trop apprécié de la découvrir en train de se faire violer et assassiner dans sa propre salle de bain. Cependant, il n’est pas trop pratique de partir traquer le tueur lorsque ce dernier vous a assommé et fait perdre votre mémoire à court terme ! Leonard, ne se souvenant que de l’agression, décide de la jouer intelligemment : il se tatoue sur le corps toutes les informations importantes qu’il ne doit surtout pas oublier pour ne pas perdre le fil de son enquête.

 



L’histoire est une vraie source de créativité et de suspense, qui te tient jusqu’au bout. En revanche, la seule raison qui te pousse à voir le film jusqu’au bout, n’est pas l’envie de savoir comment tout ce fini, mais seulement l’envie d’obtenir toutes les réponses sur ce qu’il s’est vraiment passé… Car s’il y a bien une chose que Christopher Nolan a voulu prouver dans ce film en particulier, c’est qu’il possède une maîtrise stupéfiante de la chronologie.

 



Je t’explique : le film n’a pas la structure classique que l’on connaît bien et va conter l’histoire dans un format assez unique. Je me doute que tu es déjà tombé sur un film qui débute en te révélant la dernière scène de l’histoire, mais je ne pense pas que tu te sois déjà retrouvé face à un CASSE TETE comme celui la.

 

 

Pour faire simple, le film démarre avec la scène (en couleur) qui se situe à la toute fin de l’histoire principale. Juste après celle ci, le film va te montrer une scène en noir et blanc, se déroulant cette fois au début de l’intrigue, lorsqu’il vient de perdre la mémoire. Jusque là, tout va bien. Mais accroches toi : nous allons ensuite REVENIR à une scène en couleur qui se passe maintenant juste avant la dernière scène de l’histoire. Et retour au noir et blanc, avec la suite du début, ainsi de suite. Le film avance d’un coté, et recule de l’autre, pour se retrouver au milieu…

 



Tu la sens la confusion continue dont tu es victime tout le long ? C’est à partir de ce moment là que tu vas prendre conscience que tu ne pourras jamais reposer ta tête avec un film de Nolan. J’aime vraiment Memento, mais plus pour son histoire que pour sa forme, qui a plus tendance à me coller des maux de tête qu’autre chose. Le film lui a donc permis de montrer un peu ce dont il est capable, mais c’est surtout l’occasion pour lui de marquer un grand coup afin que personne ne l’oublie pendant la grosse période de temps qu’il va prendre pour son prochain gros projet.

 

 

Ma préférence à moi : Sa rencontre avec Teddy.

 

BATMAN BEGINS (2005)

 

 

Batman Begins est l’exemple même de « l’aventure » que j’évoquais précédemment. Nolan est un grand fan de DC comics et s’est mis en tête de réaliser l’adaptation la plus poussée et la plus moderne du super-héro mythique. Adieu la fantaisie, adieu les scènes d’actions grotesques, adieu les effets spéciaux inutiles, et adieu le manque de sérieux. Car oui, le mot d’ordre pour ce film est le sérieux.

 


Christopher Nolan s’est alors immergé dans l’univers de Batman, et a travaillé pendant 4 ans avant de lancer le tournage. Il a gardé le projet confidentiel jusqu'à la fin en faisant croire qu’il réalisait totalement autre chose.

Personne ne s’attendait à l’annonce d’une nouvelle saga Batman n’ayant absolument rien à voir avec les précédentes adaptations.

 


Il voulait que le spectateur ne soit pas impatient de voir Batman enfiler sa tenue et qu’il se prenne d’affection avec Bruce Wayne lui-même. Le film s’intéresse donc principalement au(x) personnage(s) et non aux différents gadgets. Nolan s’est permis de s’approprier les origines de Batman en remontant au plus loin dans sa vie, quand le meurtre de ses parents l’a détruit psychologiquement. Bruce, alors âgé d’une vingtaine d’années, décide de quitter sa ville natale et s’exile en Asie où il se fait emprisonner pour des crimes mineurs. C’est la qu’un homme voit en lui une rage et une violence avec énormément de potentiel et l’envoi dans une organisation de ninjas ultra secrète, la Ligue des Ombres, qui le forme jusqu’à ce qu’il devienne le meilleur élève.

 

 

Le milliardaire retrouve donc Gotham et se met en tête de mettre un terme à l’extrême criminalité qui a tué sa famille.

 

 

Tout n’est pas franchement en accord avec les comics, mais lorsque l’on voit le travail de maitre que Nolan effectue dans sa construction du super-héro, on pardonne rapidement l’éloignement. Rien n’est laissé au hasard et Gotham apparaît pour la PREMIÈRE FOIS comme une ville vivante et non comme un simple décor moche.

 


Pour moi, Batman Begins est le point de départ d’une saga qui n’est pas seulement la meilleure adaptation de Batman au cinéma, mais qui est également la meilleure saga de super-héro jamais créée. Il arrive à y mélanger de nombreux thèmes et de nombreuses problématiques : on s’intéresse à la psychologie de Wayne, puis à sa façon de combattre le crime, puis à ses gadgets, puis aux criminels etc.…

 



Le premier film est un must-see pour TOUT fan de Batman qui se respecte. De très nombreuses personnes ont d’ailleurs vu le deuxième épisode de la saga, The Dark Knight, sans ne jamais avoir vu le premier, ce qui est bien dommage.

 

 

Ma préférence à moi : La formation de Bruce dans la montagne.

 

LE PRESTIGE (2006)

 

 

Profitant du succès immense de Batman Begins, Nolan prend le temps de se poser et de changer complètement de registre en abordant un thème qui fait vibrer chacun d’entre nous : la magie. Je l’avoue ! J’ai triché… Le Prestige est un film adapté d’un roman de Christopher Priest. Le film n’a cependant plus rien a voir avec le livre car Nolan a une fois encore décidé de tout réécrire à sa sauce.

 

 

Le film se situe dans une époque où n’importe quel tour de magie pouvait impressionner n’importe qui. Cependant, le début du XXème siècle voit apparaître egalement de nombreuses inventions qui changeront la face du monde à tout jamais.

 


Christopher Nolan ne s’est donc pas concentré que sur la magie et propose dans Le Prestige une vision très sombre du Londres de la fin de l’époque victorienne.

 



L’histoire extraordinaire du film tourne autour de deux magiciens de renom qui sont devenus les pires rivaux au fil du temps, tout cela à cause d’un tour en particulier. Tout est construit de manière déchronologique et Nolan veut comme à son habitude perdre totalement le spectateur avec une avalanche d’information comme il a pu le faire plus tard avec Inception. Le film est introduit par une scène EXCEPTIONNELLE où une femme enfermée dans une cage de verre remplie d’eau est censée se détacher et s’échapper. Tout va alors très mal tourner et la panique que Nolan capture dans sa caméra est une véritable perle.

 



Les différents concepts introduit par Le Prestige au niveau de l’illusionnisme (dont la règle des 3 étapes de la magie) apportent une profondeur impressionnante à l’œuvre, mais je ne vais pas te faire l’ultime offense de continuer à parler de l’histoire.

 



Christopher Nolan prouve encore une fois qu’il est capable d’obtenir la réussite que les nombreux films abordant un même thème en particulier n’ont pas su atteindre. En ce qui concerne ce film là, je suis amoureux du mystère qui tourne autour du numéro phare que les magiciens se disputent et de l’ambiance pesante que Nolan installe dans cet univers entre réalité et fantastique.

 

 

Tu ne prendrais donc pas trop de risques en t’aventurant dans ce film, car à moins que les histoires parfaitement ficelées et les tours de magie t’endorment, tu es sûr(e) de kiffer !

 

 

Ma préférence à moi : La scène d’intro, bien-sûr !


THE DARK KNIGHT (2008)

 


Aaah ! Nous voilà donc au premier film qui commence à parler à tout le monde.

C’est avec ce chef d’œuvre que je me demande si Christopher Nolan ne s’est pas noyé dans sa règle d’or qui consiste à ne jamais faire les choses à moitié : je le soupçonne sérieusement d’avoir fait un premier film retraçant les origines de Batman PRINCIPALEMENT dans le but de créer une base crédible afin de réaliser son rêve, c’est à dire réaliser The Dark Knight.

 

 

Voyageons dans la grosse tête de Chris : « Que faire pour que le film épique de super-héro que j’ai toujours voulu réaliser, introduisant un des plus grands méchants de tous les temps, fasse partie du cercle fermé des suites que les gens apprécient encore plus que le film original ? » Le bougre va donc complètement changer de nom et donner au titre une individualité à faire rougir les réalisateurs amateurs de sagas ! C’est d’ailleurs pour cela que ce n’est pas non plus très grave d’avoir loupé l’épisode Begins.

 

 

Nolan voit les choses en six fois plus grand que pour ses films précédents, et comme le budget suit, il peut se permettre de laisser Batman se balader en batmobile dans un Gotham en plein chaos. Le film est bourré d’explosions, de courses poursuites et de scènes d’actions qui essayent tellement de conserver un certain réalisme que le rendu est à tomber. D’ailleurs, pour cette trilogie, Christopher Nolan réalise un record dans l’histoire du film de super-héro en utilisant un minimum d’images de synthèse.

 

 

Comme je le disais, The Dark Knight nous permet de faire la connaissance avec celui que la plupart considèrent comme le Joker le mieux réussi. Heath Ledger (RIP) se transforme littéralement le temps d’un tournage et devient une espèce de monstre obsédé par Batman et passionné par le chaos. Il explique même dans quelques interviews présentes dans les bonus du DVD qu’il était dur pour lui de sortir de toute cette folie. Il va signer dans sa dernière apparition à l’écran des performances qui ont réussi à marquer l’histoire du 7ème art.
Enfin bon, nous sommes là pour parler du réalisateur (c’est surtout que je vais pleurer en fait).

 


Nolan prouve dans The Dark Knight qu’il ne possède pas seulement une plume impressionnante et qu’il n’est pas juste un réalisateur bourré de talent : il prouve qu’il est capable de créer un classique instantané. Le film se fait recouvrir de récompenses et Christopher Nolan apparaît d’ailleurs effondré lors de la remise de l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle accordé à Ledger, et va décider de dédier l’intégralité des bénéfices de The Dark Knight à sa famille. L’évènement tragique qu’est sa mort renforce malgré lui la réussite du film qui va se hisser à la 23ème place des plus gros succès de tous les temps.

 

 

Je n’ai pas grand chose à rajouter car le film parle de lui-même : The Dark Knight n’a plus grand chose en commun avec le tranquille Batman Begins, et offre un spectacle comme nous n’avons plus l’habitude d’en voir.

 

 

Ma préférence à moi : Le casse de la banque.

INCEPTION (2010)

 


Là aussi, je sens que je parle à plus de monde !

Je sais très bien que comme moi, tu t’es déjà fait engloutir sous une tonne de « Inception ? Je me suis endormi avant la fin ! » ou « Ce film est le meilleur film que j’ai jamais vu, il te retourne la tête ! » ou encore l’indémodable « J’ai rien putain de pigé. »

 


Apres s’être éclaté à tourner des échanges fulgurants entre Batman et le Joker, Nolan s’est dit qu’il allait revenir dans son domaine de prédilection : le viol de cerveau. Et lorsque l'on évoque le film Inception, le mot "original" semble obsolète. Tout comme Memento, Nolan va venir te chercher jusqu'à chez toi, et t'obliger à regarder son film tant le concept de base est hallucinant. Sauf que la, cette merveille va briser tous tes repères et s'amuser avec les règles de la cinématographie. Autant te dire que si tu veux t’accrocher à cet ascenseur émotionnel sans vomir sur le tapis, tu auras besoin d’une concentration absolue.

 

 

Qui, sur terre, ne trouve pas le concept des rêves fascinant ? Pas grand monde. Car si je t’affirme qu'il existe un film dans lequel une équipe composée d'extracteurs et d'architectes ont réussi à contrôler et façonner les rêves afin d'infiltrer collectivement l'esprit de cibles désignées et de brouiller les limites entre l'imaginaire et la réalité dans un but lucratif, tu peux avoir 77 ans, tu vas me suivre jusqu'au cinéma comme un zombie.

 

 

Comme je te l’ai dit, Christopher Nolan sait s'entourer des experts les plus qualifiés pour ne pas que son récit de science fiction ne bascule dans le fantastique, et ça marche ! Tout ce qu'il se passe, dans le fond, a un sens ; mais tout ce tu vois, dans la forme, confuse ton pauvre cerveau, car c'est exactement ce qu'il se passe lors d'un rêve. Dans une interview, ce malade affirme même qu'il voulait créer une immersion telle qu'en sortant de la salle de cinéma, tu doutes du fait que tu sois éveillé !

 



Je trouve que le film a reçu l’immense succès qu’il méritait, que ce soit pour son action, pour ses plans majestueux, sa musique ou son casting ALL-STAR regroupant des figures telles que Leonardo Di Caprio, Ellen Page, Tom Hardy, Joseph Gordon-Lewitt ou Marion Cotillard. Si tu aimes te torturer le cerveau et que tu n’as pas encore vu cette perle, qu’est-ce que tu fais encore ici ? VAS-T-EN ! Et vas le voir immédiatement ! BOUGE ! (Il est disponible sur Netflix)

 


Ma préférence à moi : Joseph Gordon-Lewitt qui se bat dans un couloir sans gravité.

 

THE DARK KNIGHT RISES (2012)

 


Attaquons nous maintenant à The Dark Night Rises, qui est certainement le film le plus controversé de toute la filmographie de Nolan. Le problème avec cet épisode de la saga est loin d’être le film lui-même : c’est le contexte de sa sortie. Le film sort en pleine élection américaine et les medias de masse se sont convaincus entre eux que le film portait un message capitaliste et anarchiste, ce qui n’a aucun sens. Cela prouve clairement que ces journalistes ne peuvent pas se contenter de réfléchir par eux même et n’ont même pas pris la peine de se pencher sur l’aspect philosophique de la chose. Je vais la faire courte : Bane, le méchant surpuissant du film, arrive à élever une armée en libérant les prisonniers de l’asile d’Arkham.

 

 

Il va alors décider de prendre possession de Gotham en bloquant les routes et en gardant en otage toute la population. Son intention principale est d’aliéner les habitants jusqu’à l’effacement total de leurs valeurs morales, religieuses et civiques, afin d’apparaître alors comme le libérateur du peuple et installer ses propres règles, en faisant bien entendu régner la terreur en même temps : ce qui est clairement une anomie et NON UNE ANARCHIE.

 

 

Malheureusement, le film s’est retrouvé au milieu d’une guerre politique entre les Démocrates et les Républicains qui ont utilisé le film pour dénoncer les intentions de l’autre parti, ce qui signifie que le film en a pris pour son grade sans rien ne demander à personne. The Dark Knight Rises est finalement considéré comme réactionnaire et anarchiste alors que Christopher Nolan a lui même affirmé qu’il ne portait aucun message spécifique. De plus, si tu t’y connais un minimum en Batman, tu sais que ce qu’accompli Bane dans le film est tout simplement son rêve depuis le début.

 

 

Cela m’attriste d’ailleurs, car ayant passé 8 heures devant les bonus du film, je peux te dire que Nolan avait exactement les même intentions que pour le second volet et voyait juste les choses en très grand, pour le bonheur du spectateur. Il faut ajouter à tout ce scandale les différents « fanboys » de Batman qui ont dénoncé les quelques différences avec le comics (en ce qui concerne notamment l’apparition de Catwoman pour celui-là), qui ont toujours existées depuis le premier épisode de la trilogie mais qui ne semble déranger que maintenant.

Et bien-sûr, pourquoi ne pas saupoudrer le tout d’une petite fusillade ? Heureusement, Christian Bale (Bruce Wayne) s’est montré très présent pour les familles des victimes.

 



La conclusion de l’épique trilogie moderne et réaliste sur le Chevalier Noir voit son budget DOUBLER et les possibilités deviennent infinies. Christopher Nolan a vu une occasion, et il l’a saisie ! Encore plus de folie, encore plus d’action, encore plus de combats, encore plus d’EPICNESS. Le film regroupe tellement d’actes criminels hallucinants (comme l’explosion du stade) que je ne comprends pas que Bruce ait tenu tout le film sans s’évanouir.

 



On nous introduit également l’un des ennemis de Batman les plus charismatiques : BANE, AVEC SA GROSSE VOIX, PARTENAIRE DE TES PLUS GRANDS CHANGEMENTS DE SOUS-VETEMENTS. Tom Hardy est non seulement terrifiant, mais sa transformation physique ne fait qu’embellir son jeu d’acteur. De plus, il est le seul ennemi que Batman ne peut affronter physiquement sans se prendre la fessée de l’année. Il est notamment le seul à avoir brisé le Batman ET Bruce Wayne.

 



Cette conclusion plus que complète est donc pour moi tout ce dont les fans de la trilogie pouvaient rêver.

 

 

Ma préférence : La guerre civile dans les rues de Gotham.


INTERSTELLAR (2014)

 


Tu veux vraiment savoir si Interstellar est une réussite ? Si tu reprends tout ce que je viens de dire, que je rajoute que Christopher Nolan a toujours été passionné par l’univers et ses mystères, et qu’il a voulu lui rendre un hommage ultime : as-tu vraiment besoin que je te dise de courir le voir ?

 



Alors oui, le film est long, très long. Il est également un des seuls films dont Nolan n’a pas voulu toucher la chronologie tant l’histoire était déjà dure à suivre et a comprendre. Pourtant, tout commence très simplement :

 

Sur Terre, les Hommes sont victimes de la plus grande crise agricole jamais connue due à une trop forte présence de poussière dans l’air. Cooper, ancien pilote de la NASA, tombe sur un message très mystérieux dans la chambre de sa fille. Celui-ci se révèle être écrit en langage binaire et lui indique la location géographique d’un ancien poste d’astronomie.

 

 

Il s’y rend et découvre un organisme secret dont la mission est de trouver un endroit dans l’univers qui pourra accueillir les humains, car la Terre devient de moins en moins habitable. Pour résumé vraiment rapidement, ils ont besoin de son expérience pour une expédition dans l’espace qui consiste à se servir d’une sorte de portail/trou noir afin d’accéder à des planètes qui pourraient être viables. C’est à ce moment là que les choses se compliquent vraiment pour les pauvres spectateurs néophytes.

 



Pour le coup, je comprends parfaitement que cette dernière œuvre ne parle pas à tout le monde. Contrairement à des films comme Inception qui utilisent des sujets originaux pour atteindre un maximum de personnes, Interstellar est un projet qui vient du plus profond du cœur de son créateur. La conquête de l’espace ne parlant pas à tout le monde, le fait que le film ait explosé le box office est une réussite en elle-même.

 



Je te déconseille VIVEMENT de regarder Interstellar en streaming, en 114p, filmé dans un cinéma par une machine à laver. C’est un film qui mérite que l’on réunisse les meilleures conditions (3D, TV HD) afin de profiter au mieux de son aspect proche de la perfection. Christopher Nolan réalise donc l’impossible : il signe la meilleure performance visuelle de toute sa carrière. Les plans de l’espace feront jouir n’importe quelle personne dotée d’une paire d’yeux, tandis que les connaisseurs découvriront leur nouvelle bible depuis 2001, L ‘Odyssée de l’Espace.

 



Les différentes scènes concernant la découverte des nouvelles planètes sont tellement submergeantes que je me suis senti oppressé, comme si je risquais ma propre vie en m’y aventurant. L’oppression est d’ailleurs LE sentiment phare du film qui ravira ou mettra mal à l’aise les plus curieux d’entre vous. Ne t’attends pas non plus à du Gravity, car l’intention est diamétralement opposée.

 




En ce qui concerne cette intention, j’ai été très agréablement surpris d’avoir enfin à faire à film de Christopher Nolan qui porte un réel message dans sa conclusion, que je vais te laisser bien entendu découvrir par toi-même. Seulement, il te faudra du courage et ÉNORMEMENT d’imagination pour aller jusqu’au bout de l’aventure de Cooper. En effet, Christopher Nolan a certainement passé tellement de temps à côtoyer les confrères des frères Bogdanov, qu’il n’a pas vraiment pensé aux personnes qui n’y connaissent rien et a donc perdu ses limites dans la narration en abordant le thème des différentes dimensions. Il est tout à fait légitime de vouloir s’attaquer à un sujet aussi important, mais le film perd la clarté qui aide le spectateur à s’orienter dans la confusion, présente dans Inception par exemple (oui, j’aime cet exemple).

 

 

Si l’Espace est un total mystère pour toi, tu risques de sortir un « what ? » toutes les deux minutes. Cependant, que tu comprennes ou non, le film te mettra une baffe en pleine face que tu n’oublieras jamais.

 

 

Ma préférence à moi : La planète où une heure equivaut à 7 ans sur Terre.

 

J’espère donc que toutes ces critiques t’en apprendront plus sur le phénomène Nolan et que tu comprendras la position que je lui accorde dans mon classement personnel. S’il est fou amoureux de ses propres projets, cela ne l’empêche pas de toucher un peu a tout en aidant les autres (il a par exemple écrit le scénario de Man of Steel). Qui sait ? Il est peut-être à l’origine d’un film qui te tient plus à cœur que ceux-là : voilà pourquoi mieux vaut toujours en savoir plus !

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