CINE FLASH : THE MAN FROM U.N.C.L.E

4 ans après avoir réalisé la suite de l'excellent Sherlock Holmes avec Robert Downey Junior, Guy Ritchie fais son grand retour derrière la caméra et a décidé de frapper fort en utilisant une valeur sûre : le film d'espionnage.

Et forcément, quand un grand réalisateur s'attaque à l'adaptation sur grand écran d'une série télévisée avec autant de potentiel que The Man from U.N.C.L.E, le résultat s'annonce prometteur. Pour ceux qui ne connaissent pas, cette série des années 60 nous raconte les aventures d'un espion, Napoléon Solo, travaillant pour une organisation secrète internationale nommée U.N.C.L.E et spécialisée dans la traque d'anciens nazis.

Le film se situe bien avant la création de l'organisation en question, lorsque Napoléon travaillait encore pour les États-Unis, mais surtout pour lui même. En effet, cet espion d'une classe extrême est un des hommes les plus dangereux de la planète, de part ses compétences en combat et son passé de criminel.

Ce dernier va faire la rencontre de plusieurs personnages tirés de la série. Alors qu'il observe et tente de protéger la fille d'un ancien nazi afin de le retrouver, il va être forcé par ses supérieurs de travailler avec le meilleur élément de la Russie, Illya Kuryakin, à son plus grand déplaisir. Ces deux espions de haut vol ne se supportent absolument pas, et tandis que Solo arrive à se contenir en utilisant la moquerie, Kuryakin a beaucoup plus de mal. Ce dernier, traumatisé par son passé, peut se transformer en bête à tuer quand il s'énerve. Exactement de la même manière que Hulk, il commence a trembler, puis voit rouge, n'entend plus rien, et se déchaîne.

Le plus drôle dans ce duo est que l'un déborde d'humour alors que l'autre esquisse difficilement un sourire. Et ATTENTION, car si tu es intéressé par les hommes, tu risques d'y perdre un œil : le film est fait pour te retourner la tête avec deux tombeurs, Henry Cavill et Armie Hammer, au charisme surhumain. Ils sont beaux, ils sont classes et ils sont souvent filmés de très prêt.

Parlons du film maintenant. Guy Ritchie utilise dans The Man from U.N.C.L.E la fameuse recette qui l'a rendu célèbre et qui nous a donné des merveilles comme Snatch ou encore Rock n Rolla...et ça marche du feu de dieu ! L'espionnage était le thème qu'il fallait explorer, et dans les années 50, c'est encore mieux.

Dans le style de Sherlock Holmes, le film possède une vraie ambiance inédite, qui se partage entre véritable époque et monde fantaisiste. Les plans larges où l'on survole certaines villes sont brillants et visuellement impressionnant. Les éléments qui entourent les personnages sont minutieusement détaillés et nous procurent une sensation d'immersion absolument totale : les gens, les voitures ou encore les bâtiments présents en arrière plans font partie d'une monde très vivant. Il est difficile parfois de concevoir que chaque personne est un ou une figurant(e).

Le film ne manque pas de scènes d'actions, toujours dans un style très unique, que je pourrais cette fois décrire de nerveux et brutal. Les deux héros sont aussi efficaces l'un que l'autre, mais ont chacun certaines choses qu'ils savent mieux faire, ce qui donne lieu à des interactions hilarantes dans lesquelles ils s'énervent mutuellement.

La réalisation est minutieuse et certains plans sont de véritables tableaux. Il faut noter que Ritchie a toujours eu une façon très particulière de filmer certaines scènes, surtout dans la façon dont il superpose plusieurs plans lors de passages mouvementés. Tu vas donc te régaler les pupilles autant au niveau de l'image que du casting.

Tu l'as compris, pour moi ce film est un chef d'œuvre et Guy Ritchie m'avait terriblement manqué depuis Sherlock Holmes. De plus, j'avais oublié à quel point il accordait de l'importance à la musique dans ses films. La bande son du film est tout bonnement incroyable : elle mélange les musiques de l'époque, avec les musiques de chaque pays traversés par les personnage, pour ensuite mélanger le tout avec certaines musiques africaines (oui). La majeure partie des scènes te mettent en transe tant la musique colle parfaitement avec ce qu'il se passe à l'écran. Savoir utiliser correctement la musique au cinéma est déjà, à mes yeux, une réussite en soi.

Si les acteurs et les actrices en font volontairement deux tonnes pour coller à l'esprit de la série, on peut quand même se poser des questions sur la qualité du jeu d'acteur de quelques personnes... Certains figurants jouent même parfois mieux que les personnages principaux. De plus, je me suis parfois retrouvé face à des dialogues aussi drôles que stupides.

Pour résumer, The Man from U.N.C.L.E est un savant mélange d'espionnage, d'intelligence, d'humour, d'aventure et de charme. Mon conseil ? N'hésites même pas, et cours le voir.