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CINE FLASH : HITMAN : AGENT 47

Publié le par Hugo

Tu le sais certainement, mais je suis autant cinéphile que gamer, et je dois dire que j’apprécie fortement lorsque mes deux arts favoris se mélangent. Alors que je pourrais te sortir une tonne d’exemples de jeux adaptés de films qui ont fait vomir toute une génération, je vais plutôt profiter de la sortie de Hitman : Agent 47 pour te parler du cas inverse : les films adaptés de jeux vidéos.

 

 

Bien évidemment, le monde du cinéma reste beaucoup plus ouvert que l’industrie vidéoludique, et bénéficie de réussites plus fréquentes. Certaines adaptations cartonnent et se transforment en saga (Resident Evil, Silent Hill), puis d’autres connaissent plusieurs échecs et disparaissent à jamais dans le néant… pour notre plus grand bonheur (Street Fighter, Mortal Kombat, Mario, MARIO QUOI !). Il était en revanche dommage d’abandonner l’idée d’adapter la franchise Hitman après seulement un petit échec.

 

 

Il faut savoir que le premier Hitman au cinéma était à la base réalisé par un français très fan de la brutalité de la franchise, qui a alors voulu transmettre tout l'esprit du jeu dans son film. Il s'est avéré que lorsqu'il a présenté le produit fini aux producteurs, ceux la ont immédiatement refusé de laisser passer une œuvre qu'ils considéraient trop trash. Ils lui ont donc volé le film dont ils ont offert le crédit à celui qui s'est occupé de couper les scènes dites trop gores au montage. Ce petit scandale ne prévoyait pas un très bel avenir pour les adaptations de jeux vidéos... et pourtant, cette nouvelle adaptation ne manque VRAIMENT pas d'hémoglobine !

 


Je n’ai jamais été un grand fan de l’univers d’Hitman, mais l’infiltration me passionne, et j’avoue avoir torché de long en large l’opus Absolution sur Xbox 360 ! Ne m’étant jamais intéressé plus que ça à l’histoire, j’ai été agréablement surpris par l’intelligence de la petite introduction du film.

Celle ci t’explique donc qu’une organisation scientifique nommée Syndicate a tenté de créer des agents mi homme mi machine de guerre à partir de personnes mourantes ou déjà mortes afin de régner sur le monde. Après qu’un scientifique en particulier ait réussi à trouver la bonne formule, la production a pu démarrer et une cinquantaine d’agents a vu le jour.

 

 

Cependant, une fois qu’il a réalisé ce qu’il était réellement en train de créer, il a décidé de s’enfuir et de disparaître tel un lâche, en emportant la formule avec lui. Suite à de très nombreux échecs dans la création des agents, l’organisation Syndicate a décidé de stopper toutes les nouvelles tentatives et de brûler tous les dossiers concernant l’opération. On nous apprend alors, bien que cette information ne soit pas vraiment confirmée (ah bon ?), que les agents ont commencé à disparaitre un à un jusqu’au dernier.

 



Dans Hitman : Agent 47, nous ne suivons pas un, mais deux personnages. Il y a donc, roulements de tambours, l’agent 47, un assassin au crâne rasé et à l’ADN génétiquement modifié afin de tuer dans la plus grande des efficacités. Puis, il y a une jeune fille, Katia. Je ne vais comme d’habitude pas te spoiler, mais il ne faut pas être un génie pour se douter qu’ils ont un lien. La première chose frappante dès le début du film, à part l’agent 47, est le contraste entre les deux personnages principaux qui va peu à peu s’affaiblir au fil du film : L'un est d’une propreté extrême dans ses gestes, il s’applique énormément et ne fait pas d’erreur, chacune de ses actions est réfléchie et fluide mais surtout, les plans lui étant destinés sont totalement fixes.

 

 

L’autre vie dans la peur constante. Elle est désordonné, brouillon, et ne sais pas vraiment ce qu’elle fait. Tout cela est bien entendu accentué par une caméra qui tremble et en constant mouvement.

 

 

Leur rencontre va donc provoquer un changement très intéressant de prises de vues, et j‘ai trouvé qu’il était tout de même important de le souligner (et puis, je fais un peu ce que je veux.) Plus elle apprend à connaître 47, plus elle apprend à se connaître elle même et à appréhender sa peur.

 


Hitman : Agent 47 est une adaptation de jeu vidéo qui ne va pas plus loin que ce qu’on lui demande d’être. L’action est au cœur de l’intrigue, les scènes d’infiltration sont très travaillées et les clins d’œil se multiplient. Tout comme dans un jeu vidéo, les images sont fluides et chaque plan n’est pas là par hasard. L’aspect de certaines scènes reste tellement fidèle à l'esprit vidéoludique qu’il va te rappeler la sensation de totale liberté présente dans les cinématiques des blockbusters du jeu vidéo. Et ce n’est pas tout !

 



Il y a également une omniprésence des couleurs blanche, rouge et noir, ce qui rajoute à l’enchainement des images une certaine régularité, mais surtout une immense beauté. Et que serait un film d’action sans scènes de combats épiques ?

 

 

Les chorégraphies s’enchainent parfaitement et sont DIABLEMENT fluides. Tu vas te retrouver à savourer la mort violente d’une centaine de personnes, et tu ne te sentiras pas mauvais du tout, car tu ne peux pas en vouloir à un héro qui casse des genoux d’une manière aussi admirable. De plus, les combats sont correctement filmés, donc pas de maux de tête en sortant de la salle.

 

 

Bon, ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit : le film possède quand même quelques défauts à coté desquels on ne peut juste pas passer…


Je conçois qu’il peut être jouissif de rajouter du grand n’importe quoi dans l’action du film afin de donner un rendu visuellement impressionnant (ce qui marche parfaitement dans des films comme Kingsman, Fast and Furious ou RED) mais Hitman : Agent 47 est un blockbuster dont l’action fonctionne au départ grâce à la propreté chirurgical des assassinats de 47, qui peut te descendre 5 mecs à la suite en moins de 5 secondes. Je me demande donc pourquoi le réalisateur s’est senti obligé de rajouter des explosions et des cascades totalement improbables qui ne riment à rien et qui poussent juste les spectateurs à sortir un « mais oui bien sûr, je fais ca tous les matins moi aussi. »

 



Le scénario n’est pas une catastrophe en soi mais les retournements de situation sont vraiment trop prévisibles, et la vengeance qui motive les deux héros perd de sa crédibilité dès le milieu du film.

 

 

J’ai noté aussi un vrai problème récurrent concernant les personnages trop parfaits et n'ayant aucune faille. Il n'ont tellement aucune faille que les scénaristes ne réfléchissent souvent pas assez aux moments de faiblesse qu’ils peuvent rencontrer : les héros invincibles vont se retrouver à prendre une balle qu'ils auraient très bien pu éviter si ce n’avait pas été le grand méchant derrière l’arme à feu.

 

 

L’actrice principale, Hannah Ware, n’est vraiment pas transcendante dans sa façon de jouer, mais sa beauté hypnotisante rattrape ses moindres faits et gestes.

 

 

Spoiler:
Victime des expériences de son père, 90 est supposée être beaucoup plus intelligente et brillante que 47, ce qui ne se voit malheureusement pas du tout, outre les fois où elle le contredit lorsqu’il prédit les actions à venir.

 

 

Il me semble également important de parler du fait que Rupert Friend, incarnant l’agent 47, n’a vraiment pas la tête de l’emploi en ce qui concerne ce personnage en particulier. Je ne remets pas en question son jeu d’acteur, mais je le verrais mieux dans autre un rôle, pourquoi pas similaire.

Et franchement … sans déconner…

Entre lui…

 



Et lui…

 



Arriverons nous un jour à obtenir ça au cinéma ?

 


 

 

 

 

 

 

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